Magali Forte, notre invitée cette semaine, est étudiante en doctorat et assistante de recherche à l’université Simon Fraser (Burnaby, C.-B., Canada). Elle est également enseignante de/en français dans les écoles élémentaires et secondaires de Vancouver. Elle s’intéresse à voir autrement la construction des identités des enfants et des adolescents en milieu scolaire plurilingue, en lien avec leurs pratiques de littératies. Située dans un contexte de réconciliation, sa réflexion s’appuie sur les théories sociomatérielles, et inclut, avec respect, diverses perspectives autochtones.

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Les langues, que ce soit le français et l’espagnol avec lesquels j’ai grandi dans le sud de le France, ou l’anglais, que j’ai appris en milieu majoritairement anglophone à Vancouver, m’ont toujours fascinée de par leur capacité à exprimer le monde de manières différentes et à nous permettre de nous construire des identités riches et changeantes. C’est cette fascination qui m’a amenée à devenir enseignante et chercheuse dans le domaine de l’éducation en langues. Je partage ici des idées qui m’ont amenée à me rendre compte que la perspective de l’enseignement/apprentissage des langues avec laquelle j’ai été éduquée est à la fois privilégiée et nocive.

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