Crise, opportunité et le monde qui me tombe sur la tête, ou la relativité linguistique redécouverte (by Florence Sedaminou Muratet)

Guernica, Pablo Picasso, 1937

« Si différentes langues influencent notre esprit de différentes manières, ce n’est pas à cause de ce que notre langue nous permet de penser, mais plutôt à cause de ce à quoi elle nous oblige à penser habituellement. »

Guy Deutscher, linguiste, 2016

Le monde traverse actuellement une période difficile depuis la propagation du Covid-19. Le martèlement incessant des annonces médiatiques relatant le nombre de cas avérés et le nombre de décès, ainsi que l’impact des règles de distanciation sociale sur l’économie mondiale, occasionne chez les gens de l’angoisse, de l’incertitude et de l’insécurité. Nous faisons face à une crise sanitaire qui va indéniablement marquer les esprits. C’est dans ce climat anxiogène, qui nous pousse au bord du gouffre et nous impose la résilience, qu’a émergé mon questionnement sur le ” relativisme linguistique ” (Whorf, 1956). J’ai fait une découverte sémantique sur la manière dont les langues que je parle agissent sur la perception que j’ai de la crise du coronavirus et donc sur mon moral. 

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